Dialogue De Gaulle - Chirac :

Le 23 avril 1969, à l'issue du Conseil des ministres précédant le référendum sur la régionalisation, De Gaulle demande à Chirac de le suivre dans son bureau :

"Je ne me fais pas d'illusion Chirac. Je crois que ça ne passera pas. Dans votre département comment les choses se présentent elles ?"

"Nous ne dépasserons pas les 45% mon général, et la Corrèze sera déshonorés".

Le chef de l'Etat raccompagne alors son ministre jusqu'à la porte et lui dit :

"Nous ferons 45% dans l'ensemble de la France. Allez, allez Chirac, la Corrèze ne sera pas déshonorée".

 

 

 

 

 

 

 

 

 Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison. Ce qu’il y a en moi, d’affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée imminente et exceptionnelle. J’ai, d’instinct, l’impression que la Providence l’a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S’il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j’en éprouve la sensation d’une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n’est réellement elle-même qu’au premier rang ; que, seules, de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays, tel qu’il est, parmi les autres, tels qu’ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur. 

 

Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde.

 

Face à l'événement, c'est à soi-mêmes que recourt l'homme de caractère. Son mouvement est d'imposer à l'action sa marque, de la prendre à son compte, d'en faire son affaire. Et loin de s'abriter sous la hiérarchie, de se cacher dans les textes, de se couvrir des comptes rendus, le voilà qui se dresse, se crampe et fait front.

 

Le jour va venir où, .... , la masse immense des Français se rassemblera sur la France.

 

Enfin, je m’adresse à la France. Eh bien ! mon cher et vieux pays, nous voici donc ensemble, encore une fois face à une lourde épreuve. En vertu du mandat que la peuple m’a donné et de la légitimité nationale que j’incarne depuis vingt ans, je demande à tous et à toutes de me soutenir quoi qu’il arrive. 

 

Dans la tourmente des hommes et des évènements, la solitude était ma tentation. Maintenant elle est devenue mon amie. De quel autre ami se contenter quand on a rencontré l'histoire.

 

Nous devons non pas conserver l'armée de nos habitudes, mais construire l'armée de nos besoins.

 

Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe ! l’Europe ! l’Europe ! mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien.

 

La réforme, oui ! la chienlit, non !

 

Croit-on qu’à soixante-sept ans je vais commencer une carrière de dictateur.

 

Chaque Français fut, est ou sera Gaulliste.

 

Hourra pour la France.

 

Derrière le nuage si lourd de notre sang, voici que réapparaît le soleil de notre grandeur.

 

Le désir du privilège est le goût de l'équité passions dominantes et contradictoires des Français de toute époque.

 

Car, en notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l’homme. C’est l’homme qu’il s’agit de sauver, de faire vivre et de développer. 

 

On ne fait rien de grand sans de grands hommes. Et ceux-ci le sont pour l’avoir voulu.

 

Au fond, vous savez, mon seul rival international, c’est Tintin ! 

 

Puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera, tôt ou tard, une source d’ardeurs nouvelles après que j’aurai disparu.

 

Vieille Terre, rongée par les âges, rabotée de pluies et de tempêtes, épuisée de végétation, mais prête, indéfiniment, à produire ce qu'il faut pour que se succèdent les vivants !
Vieille France, accablée d'Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau !
Vieil homme, recru d'épreuves, détaché des entreprises, sentant venir le froid éternel, mais jamais las de guetter dans l'ombre la lueur de l'espérance ! 


La vie ce n'est pas le travail : travailler sans cesse rend fou.

 

Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais paris libéré !

 

Je vous ai compris ! je sais ce qui s'est passé ici. Je sais ce que vous avez voulu faire. Je vois que la route que vous avez ouverte en Algérie, c'est celle de la rénovation et de la fraternité !   Allocution prononcée à Alger le 4 juin 1958 à Alger

 

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

 

Je vais vous confier un secret que vous ne répéterez pas. Ce soir ici, et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération. Vive Montréal, vive le Québec, vive le Québec libre, vive le Canada français, vive la France!   Allocution prononcée au balcon de l’Hôtel de Ville de Montréal le 24 juillet 1967